Trail marathon du Mont Blanc

Mont Blanc dans le massif du Mont-Blanc, est le point culminant de la chaîne des Alpes. Avec une altitude de 4810,45 mètres, il est le plus haut sommet d'Europe occidentale. Nous les 3 athlètes du CA Malling, renforcé de Raphael gendre de Lucien, Nous n’irons pas si haut. Mais le parcours de ce mythique Trail marathon du Mont Blanc est une merveille de sentiers monotraces, étroits, pierreux, et très très pentus. Avions-nous bien conscience de l’importance et des difficultés de l’épreuve, lors de notre inscription ? Je ne le crois pas. L’objectif désigné il a fallu se préparer physiquement et moralement sans s’inquiéter des petits bobos et sentiments de ne jamais y arriver. Ainsi le jour “ J” est arrivé.Départ pour Chamonix le vendredi matin et arrivée en début d’après midi et sans tarder récupérer nos dossards. Là, je peux vous garantir qu’il y a de l’émotion. Dans ce hall immense où tout, le temps d’un weekend, est consacrée à la course à pieds. Un grand moment d’émotion et d’un seul coup, alors que jusque là tout était normal, la pression est montée. Le lendemain samedi matin nous décidons de faire un petit décrassage très gentil, mais voilà, ici nous sommes à la montagne et rien n’est gentil en terme d’entraînement. A peine cinq kilomètres et sans vraiment nous en rendre compte,  quand même 400 mètres de dénivelé positif. Réveil cinq heure du matin, petit déjeuner sans trop fanfaronner, oui les pensées vont plus à nos petites préparations personnelles.

     
Sept heure du matin place Balma à Chamonix le départ, un peu foiré par l’animateur, est donné. Nous nous encourageons une dernière fois « bonne chance Vincent, Alain, Raphael, Lucien ». 

Nous partons tous les quatre ensemble très prudemment. Vincent tente de nous détendre en filmant de petites séquences vidéo en nous questionnant sur nos sensations. Mais rien à faire Alain sourit ainsi que Raphael, mais Lucien pas fière se concentre sur sa course « Rester calme ». Après un départ du centre de Chamonix (1035m), vous remontez progressivement la vallée de Chamonix en passant successivement par les hameaux des Bois et du Lavancher pour atteindre Argentière (1250m). A Argentière le parcours du Marathon emprunte un sentier en direction du planet, puis du Planet vous traversez les champs pour débuter le sentier du balcon nord avant de redescendre en direction de Montroc. Après avoir traversé le village de Montroc, vous prenez le sentier en direction de Tré le Champ, de là vous vous dirigez vers le col des montets. Vous franchissez le Col des Montets (1461m) au cœur de la réserve naturelle des Aiguilles Rouges. Puis, par le chemin des Diligences, vous gagnez le hameau du Buet avant de rejoindre Vallorcine (1260m), nichée au fond d'une vallée souriante à deux pas de la Suisse. Commence alors la progression vers le Col des Posettes (1997 m) par un sentier partant du Plan de l'envers.

Du col des Posettes un ravitaillement (eau uniquement) vous attend afin de reprendre des forces avant de monter en direction de l'aiguillette des posettes (2201m) où vous êtes récompensés de vos efforts par un panorama somptueux sur le massif du Mont-Blanc. Face à l'Aiguille verte et au massif du Mont-Blanc, le sentier suit la crête de l'aiguillette en redescendant doucement en direction de tré le champ.  Au niveau du chaleyre vous bifurquez sur un joli sentier qui vous ramène vers le Tour (ou nous logeons pour le séjour), vous traversez le village avant de vous diriger vers le glacier du Tour. Après avoir traversé la passerelle sur le bisme vous reprenez un sentier versant nord en direction de Montroc, avant de traverser les hameaux des Frasserands et de Tré-le-champ. Au cœur du massif des Aiguilles Rouges, face à la chaîne du Mont-Blanc, le chemin s'élève jusqu'à la Flégère (1875m). Après une traversée vers la magnifique combe de la Charlanon (1812m), vous remontez d'abord doucement. Puis la pente s'intensifie juste avant l'arrivée à Planpraz (2050m), qui offre l'un des plus beaux points de vue sur le Mont Blanc. Plus de cinq heures de course et km 39 j’entends « Allez Papilu, allez Papilu, tu es presque arrivé ». Les copains sont là, Willi (Lose) et Didier (Jalaber) en vacances sur place avec leurs épouses. Quel réconfort et quelle pression supplémentaire, en effet si vous aviez l’intention d’arrêter la course à ce moment là, ce n’est plus possible. Que c’est dur, l’arrivée est en vue, là a 1 km et je n’en peux plus. Les jambes me font mal de partout, des crampes devant, derrière, sur les cotés, les mollets, je coince. Willi et Didier m’encouragent «  allez tiens bon, ne lève pas la tête (pour ne pas voir l’arrivée située si haut que cela pourrait décourager), tu vas y arriver. Mais moi je coince encore et encore, petits pas de mini souris, mais je dois franchir cette ligne d’arrivée. Bon ce n’est pas possible c’est pas 600m qu'il reste mais 6 km ? tant la souffrance est grande (je pense que des photos, que Willi a prises, le prouveront). J’ai franchi la ligne d’arrivée. Mission accomplie. Grand MERCI à Didier et Willi pour avoir étaient là avec leurs épouses pour ce final si dur.

Pour moi à l’arrivée, ils ont été si bienveillants et si réconfortants. Puis pour mes camarades qu'ils ont su également accueillir avec la même bienveillance. Quel bonheur de voir mes copains arriver et de nous retrouver tous à l’arrivée. Cela a été très dur pour tous, mais que du bonheur d’avoir partagé cette aventure avec des copains. Pour moi c’est l’image que je me fais du sport, pas pour la performance pure, mais pour ce partage dans l’effort et devenir des copains.

Résultat : épreuve gagnée en 3h56’46’’ par PIANET Nicolas suivi de FONTAINE Raymond, des spécialistes

5h 49 pour Lucien KLAK 3^e V3 263^e sur 1840 restant à l’arrivée.

6h 03 pour Alain STEIN

6H 51 pour Vincent FROLICHER

7H 00 pour Raphael Hari (le gendre)